Expositions monographiques
2025 - That's not fair because he should be the one teaching you what that means - commissariat Ioana Mello - Rencontres Photographiques de Guyane 
2025 - Pas si mal, n'est-ce pas notre petite créole ? - commissariat Eline Gourgues - Tropiques Atrium Scène Nationale (Martinique)
2024 - Fanm Fò - Museu de Arte Aloisio Magalhães - Recife (Brésil)
2024 - Fanm Fò - Alliance Française Salvador da Bahia (Brésil)
2024 - Legado Perdido - Alliance Française Rio de Janeiro (Brésil)
2023 - Vie et Mort - Le Rond-Point des Arts - Schoelcher (Martinique)
2023 - Saint-Pierre n'est pas une ruine - Salle Municipale de Saint-Pierre (Martinique)
2023 - Lien·s - Centre commercial Le Rond-Point - Schoelcher (Martinique)
2021 - Fanm Fò - Rencontres Photographiques du 10e - Paris (France)
2021 - Bruixes I Santes. Icones de Barcelona - Reial Cercle Artistic - Barcelone (Espagne)
Exposition collectives
2025 - Morf[òz]e - Festival Fototras (Guadeloupe)
2025 - Archive/Past Archive - Photo Hanoi (Vietnam)
2024 - Visual Epistolary Diaries (Tout-Monde Art Foundation & La Station Culturelle) - JW Marriott Marquis Miami - Miami (USA)
2024 - Les Ondes de nos Eaux - Studio Lumina - Fort-de-France (Martinique)
2022 - Amazones, Héroïnes du Quotidien - Mairie du XIIe - Paris (France)
Publications
2025 - Queeribéen·ne - éditions Revers en association avec La Station Culturelle & Eline Gourgues
RésidenceS​​​​​​​
2024-25 - Résidence de création - Foto Kontré - La Station Culturelle - Martinique
2023 - Résidence de création - Maison de l'Architecture Martinique
ATELIERS et interventions
2025 - Présentation essai "Défaire l’image, recoudre l’héritage" - SESC Rio - Rio de Janeiro (Brésil)
2024 - Workshop - La Station Culturelle - Fort-de-France (Martinique)
2024 - Ateliers & présentations classes de 2nde, 3e et CE1 - Lycée Molière - Rio de Janeiro (Brésil)
2024 - Atelier photo - Studio Lumina - Fort-de-France (Martinique)
2023 - Mentorat de l'artiste Arthur Francietta - Résidence artistique Jaguar x Têtu· Magazine - Paris (France)
2023 - Podcast La Poudre "Autour de Zanele Muholi" - Maison Européenne de la Photographie - Paris (France)
2022 - Studio photo - Festival Circulation(s) - Paris (France)
   Franco-martiniquaise, métisse d'une mère blanche et d'un père noir, Adeline Rapon est née dans un tiraillement entre l'hypertransmission de sa famille corrézienne et l'anecdotique du côté martiniquais. Ses grands-parents maternels lui ont transmis l'obsession des archives, de l'histoire, des objets anciens, mais aussi l'art de réparer, de travailler le bois et les tissus, de faire avec ce que l'on a. Ce foisonnement rendait plus vif encore le vide culturel antillais, accentué par l'abandon de son père, alors qu'elle cherchait des réponses à ses questionnements identitaires dans une société occidentale.
   En 2020, pendant le confinement, l'autoportrait devient son outil de recherche avec Pas si mal, n'est-ce pas, notre petite créole ? (Fanm Fò). En confrontant photographies anciennes et quotidien, elle réalise que son regard sur les femmes antillaises reste trop franco-centré. Elle part alors interroger celleux qui vivent en Martinique, au-delà des constructions éxotisantes. À travers différentes séries, dont Vie et Mort (2022) et surtout Lien·s (2022-2023), elle comprend que l'île ne peut se livrer à elle tant qu'elle reste une simple visiteuse.
   Elle s'installe en 2024, et s'engage dans la vie artistique et militante locale, notamment avec la communauté LGBTQIA+, via Kozé, qu'elle a cofondé avec sa compagne Sterelle Félix-Théodose. Elles y organisent cercles de parole, rencontres et une fête mensuelle, Le Bar Lesbien, qu'Adeline archive photographiquement.
   Lauréate 2024-2025 de la résidence Foto Kontré, elle a poursuivi ses recherches auprès d'artisans sculpteurs bushinengue, apprenant leurs gestes d'ébénisterie comme on retrouve un lien familial. Son médium principal est la photographie, mais il s'inscrit dans une démarche relationnelle : écoute, apprentissage réciproque, création de liens. Elle archive ce qu'elle refuse d'oublier, et participe à un récit de réécriture, personnelle et collective, sur ce que signifie être afro-descendante aujourd'hui.

Eline Gourgues, 2025.
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